C'est une chanson pour les enfants Qui naissent et qui vivent entre l'acier Et le bitume entre le béton et l'asphalte Et qui ne sauront peut-être jamais Que la terre était un jardin
Il y avait un jardin qu'on appelait la terre Il brillait au soleil comme un fruit défendu Non ce n'était pas le paradis ni l'enfer Ni rien de déjà vu ou déjà entendu
Il y avait un jardin une maison des arbres Avec un lit de mousse pour y faire l'amour Et un petit ruisseau roulant sans une vague Venait le rafraîchir et poursuivait son cours.
Il y avait un jardin grand comme une vallée On pouvait s'y nourrir à toutes les saisons Sur la terre brûlante ou sur l'herbe gelée Et découvrir des fleurs qui n'avaient pas de nom.
Il y avait un jardin qu'on appelait la terre Il était assez grand pour des milliers d'enfants Il était habité jadis par nos grands-pères Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents.
Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître Où nous aurions pu vivre insouciants et nus, Où est cette maison toutes portes ouvertes Que je cherche encore et que je ne trouve plus.
Qu'un jour les choses le temps pas rose Les événements nous imposent La fin des sentiments Qu'un jour se suivent les invectives Les égarements la dérive Chacun séparément
Quoi qu'il arrive restons amants Restons amants des hôtels sombres Des rendez-vous dissimulés Où vont s'entrelacer les ombres Aux dangers mélangées
Restons amants des plages vides Où novembre aimait nous jeter Laissons frémir aux vents avides Les lèvres dérobées
Même si les gares si les regards Indifféremment nous séparent De plus en plus souvent Même si se tiennent ta main la mienne Pour la fin des temps que nos vies deviennent Celles de tous les gens
Quoi qu'il advienne restons amants Restons amants des impatiences Des minutes qui sont comptées Des trésors de ruse et de science Pour se retrouver
Restons amants des corps à corps Des peaux qui savent où se trouver Laissons les cœurs qui battent encore L'un à l'autre mêlés
La mer est en bleu entre deux rochers bruns. Je l'aurais aimée en orange Ou même en arc-en-ciel comme les embruns Etrange
Je voudrais changer les couleurs du temps Changer les couleurs du monde Le soleil levant la rose des vents Le sens où tournera ma ronde Et l'eau d'une larme et tout l'océan Qui gronde
J'ai brossé les rues et les bancs Paré les villes de rubans Peint la Tour Eiffel rose chair Marié le métro à la mer Le ciel est de fer entre deux cheminées Je l'aurais aimé violine Ou même en arc-en-ciel comme les fumées De Chine
Je suis de toutes les couleurs Et surtout de celles qui pleurent La couleur que je porte c'est Surtout celle qu'on veut effacer Et tes cheveux noirs étouffés par la nuit Je les voudrais multicolores Comme un arc-en-ciel qui enflamme la pluie D'aurore
Je voudrais changer les couleurs du temps, Changer les couleurs du monde Les mots que j'entends seront éclatants Et nous danserons une ronde Une ronde brune, rouge et safran Et blonde
Au clair de ses grand yeux, Je n'irai plus dormir. Au clair de ses grand yeux, Je n'irai plus mourir. Au clair de ses matins Où dorment ses soleils, Au clair de mon chagrin, S'envole l'hirondelle. Au clair de ses histoires, Je n'existerai plus. Au clair de sa mémoire, Un jour, je m'suis perdu.
Mais ce qu'elle ne sait pas, C'est que je l'aime encore. Mais ce qu'elle n'entend pas, C'est que je l'aime fort. Au clair de ses silences, J'ai brisé mon amour Comme des vagues blanches Sur des rochers trop lourds. Comme un oiseau blessé Qui a brisé ses ailes, Je voudrais m'arrêter Et éteindre le ciel, Je voudrais m'allonger Et tuer le soleil.
Au clair des jours qui passent, Le temps pose ses heures Et son sourire s'efface Et j'ai le coeur qui pleure. Aujourd'hui, je suis mort Parce qu'elle, elle vit encore Sans moi et qu'elle m'oublie Au clair de chaque nuit Et je la hais d'amour Au plus profond de moi, Et je l'aime toujours Mais elle ne revient pas.
Mais ce qu'elle ne sait pas, C'est que je l'aime encore. Mais ce qu'elle n'entend pas, C'est que je l'aime fort. Au clair de ses silences, J'ai brisé mon amour Comme des vagues blanches Sur des rochers trop lourds. Comme un oiseau blessé Qui a brisé ses ailes, Je voudrais m'arrêter Et éteindre le ciel, Je voudrais m'allonger Et tuer le soleil. Je voudrais m'arrêter Et éteindre le ciel, Je voudrais m'allonger Et tuer le soleil.
C'est une langue belle avec des mots superbes Qui porte son histoire à travers ses accents Où l'on sent la musique et le parfum des herbes Le fromage de chèvre et le pain de froment
Et du Mont-Saint-Michel jusqu'à la Contrescarpe En écoutant parler les gens de ce pays On dirait que le vent s'est pris dans une harpe Et qu'il en a gardé toutes les harmonies
Dans cette langue belle aux couleurs de Provence Où la saveur des choses est déjà dans les mots C'est d'abord en parlant que la fête commence Et l'on boit des paroles aussi bien que de l'eau
Les voix ressemblent aux cours des fleuves et des rivières Elles répondent aux méandres, au vent dans les roseaux Parfois même aux torrents qui charrient du tonnerre En polissant les pierres sur le bord des ruisseaux
C'est une langue belle à l'autre bout du monde Une bulle de France au nord d'un continent Sertie dans un étau mais pourtant si féconde Enfermée dans les glaces au sommet d'un volcan
Elle a jeté des ponts par-dessus l'Atlantique Elle a quitté son nid pour un autre terroir Et comme une hirondelle au printemps des musiques Elle revient nous chanter ses peines et ses espoirs
Nous dire que là-bas dans ce pays de neige Elle a fait face aux vents qui soufflent de partout, Pour imposer ses mots jusque dans les collèges Et qu'on y parle encore la langue de chez nous
C'est une langue belle à qui sait la défendre Elle offre les trésors de richesses infinies Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre Et la force qu'il faut pour vivre en harmonie
Et l'île d'Orléans jusqu'à la Contrescarpe En écoutant chanter les gens de ce pays On dirait que le vent s'est pris dans une harpe Et qu'il a composé toute une symphonie
Et de l'île d'Orléans jusqu'à Contrescarpe En écoutant chanter les gens de ce pays On dirait que le vent s'est pris dans une harpe Et qu'il a composé toute une symphonie.
C'est pas facile de regarder une photo de toi C'est pas facile de n'pas pleurer lorsque je pense à toi J'veux plus me dire que c'est fini J'veux plus me dire que t'es parti Que tu es là tout seul là-haut au paradis C'est pas facile d'aimer la vie quand elle nous a tout pris De te chercher dans cette maison où nous avons grandi Autour de nous tout continue Même si les autres s'habituent Ici Maman ne sera jamais plus comme avant C'est pas facile...
C'est pas facile d'imaginer que tu n'seras plus là C'est pas facile d'oublier le timbre de ta voix J'veux te revivre dans ma vie J'veux te revivre dans mes rêves Et me construire un monde où tout n'est pas fini C'est pas facile de la chanter cette chanson tu vois C'est pas facile de n'pas chialer parce qu'elle parle de toi Ce fou qui n'savait pas conduire J'ai pas fini de le maudire Les poings serrés vers toi jusqu'à l'éternité C'est pas facile...
T'as pas eu l'temps d'avoir cent ans T'as pas eu l'temps de nous faire un enfant Et de lui donner le nom de nos parents C'est pas facile...
C'est pas facile de regarder une photo de toi C'est pas facile de n'pas pleurer lorsque je pense à toi J'veux plus me dire que c'est fini J'veux plus me dire que t'es parti Que tu es là tout seul là-haut au paradis C'est pas facile... c'est pas facile... Pas facile !
Par notion de respect de la propriété artistique, la chanson n'est pas complète sur la vidéo !
Réalisation superbe et poésie des images puissante, le clip est, à mons sens, une réelle et fort belle réussite.
Un Ami de Marc Lavoine et Florent Pagny
On se connait Depuis l'orée des écoles On a grandi On a goûté les alcools Aujourd'hui Dans la fureur et le bruit On se reconnaît On n'a pas beaucoup vieilli
Un ami m'a donné rendez-vous Des amis, je n'en ai plus beaucoup Mon ami me sautera au cou
Et c'est la vie Qui nous fait un peu de peine On se dit Quelquefois c'est plus la peine Le réconfort C'est le feu au fond du cœur Et ça réchauffe Et peu à peu on a plus peur
Promets-moi si tu me survis d'être plus fort que jamais Je serai toujours dans ta vie près de toi je te le promets Et si la mort me programme sur son grand ordinateur De ne pas en faire un drame de ne pas en avoir peur Pense à moi comme je t'aime et tu me délivreras Tu briseras l'anathème qui me tient loin de tes bras Pense à moi comme je t'aime rien ne nous séparera Même pas les chrysanthèmes tu verras on se retrouvera
N'oublie pas ce que je t'ai dit l'amour est plus fort que tout Ni l'enfer ni le paradis ne se mettront entre nous Et si la mort me programme sur son grand ordinateur Elle ne prendra que mon âme mais elle n'aura pas mon coeur Pense a moi comme je t'aime et tu me délivreras Tu briseras l'anathème qui me tient loin de tes bras Pense à moi comme je t'aime rien ne nous séparera Même pas les chrysanthèmes tu verras on se retrouvera On se retrouvera, on se retrouvera
Si je porte à mon cou En souvenir de toi Ce souvenir de soie Qui se souvient de nous Ce n'est pas qu'il fasse froid Le fond de l'air est doux C'est qu'encore une fois J'ai voulu comme un fou Me souvenir de toi De tes doigts sur mon cou Me souvenir de nous Quand on se disait vous
Si je porte à mon cou En souvenir de toi Ce sourire de soie Qui sourit comme nous Sourions autrefois Quand on se disait vous En regardant le soir Tomber sur nos genoux C'est encore une fois J'ai voulu revoir Comment tombe le soir Quand on s'aime à genoux
Si je porte à mon cou En souvenir de toi Ce soupir de soie Qui soupire après nous C'n'est pas pour que tu voies Comme je m'ennuie sans toi C'est qu'il y a toujours L'empreinte sur mon cou L'empreinte de tes doigts De tes doigts qui se nouent L'empreinte de ce jour Où les doigts se dénouent
Si je porte à mon cou En souvenir de toi Cette écharpe de soie Que tu portais chez nous Ce n'est pas qu'il fasse froid Le fond de l'air est doux Ce n'est pas qu'il fasse froid Le fond de l'air est doux.